La vie est belle en Beaucastel

Une expérience

J’ai vécu cette expérience 2 fois dans ma vie d’amateur de vin : en janvier 2023 avec un 2003, 20 ans de bouteille, et il y a quelques jours, en novembre 2024 avec un millésime 2008, 16 ans dans une prison de verre, comme le dit Baudelaire. A chaque fois, cette expérience fut partagée avec les mêmes personnes, le 2003 était un cadeau pour mes 40 ans, j’en ai 54, le second fut ouvert pour l’anniversaire de mon épousée, il y a quelques jours. Les deux bouteilles ont été offertes par Caro et Christophe, sœur et beau frère de Lo, l’épousée citée ci dessus. J’aime leur générosité !

Beaucastel, un trésor ?

Inutile de faire propagande de ce domaine, il est connu et apprécié parmi les meilleurs de Châteauneuf du pape. Sa réputation n’est pas à construire et il n’a pas besoin du blogueur que je suis, pour quelque éloge que ce soit.  J’ai quand même envie de mettre en avant deux caractéristiques qui le singularisent : son assemblage, qui est composé de 13 cépages, c’est assez rare pour le relever : mourvèdre, grenache, syrah, cinsault, vaccarese, counoise, terret noi, muscardin, clairette, picpoul, picardan, bourboulenc, roussanne,  et, une viticulture en biodynamie depuis une cinquantaine d’années. Malgré ces pratiques respectueuses de la terre et du terroir, vous ne trouverez pas de label  sur l’étiquette.

Dans le verre ?

Lorsque l’on trouve un trésor, il faut savoir l’ouvrir. Ce ne fut pas si facile. Le bouchon de ce 2008, comme papi, a fait de la résistance. Il s’est même fendu en deux. Il a fallu quelques habileté et ingéniosité pour dégager le bouchon sans abimer le vin.

Une fois dans le verre,  et cela de la première à la dernière gorgée, c’est une belle histoire qui s’est racontée et qui a évolué. Vous ressentez, vous saisissez, vous comprenez, vous savez, que vous buvez un grand vin. Nul besoin d’une analyse technique mais vous profitez de l’expression d’un plaisir viscéral, émotionnel et esthétique !

Grand moment pour moi !