Si Dionysos était un vin ?

Il m’arrive de m’égarer et de perdre mon temps à réfléchir à des choses futiles ou même inutiles. J’ai bien conscience que c’est un luxe !  C’est ainsi qu’après  avoir vécu de bons concerts, j’ai déjà pu jouer à accorder 1 artiste et 1 vin : un vin pour Benjamin, a wine for Katerine. Et maintenant, je m’interroge : « Si Dionysos était un vin ? » 

Relatons en premier lieu, l’évènement. Le concert a d’abord, été programmé le 13 février et restera à la postérité de la Paloma,  pour être le concert le plus court de son histoire, puisque après quelques minutes, « fucking broken leg » , Mathias Malzieu, leader de Dionysos, se casse la jambe ! Ça commençait pourtant super bien ! Pour faire le premier lien avec le vin, il faudra probablement être vigilant, aux possibles arômes de réduction, à l’ouverture de la bouteille.

8 mois plus tard, Dionysos nous a donné rendez-vous pour vivre enfin l’entièreté du concert. Et ce fut « l’extraordinarium » ! Du rock, du folk, de la bonne musique, des mots, de la poésie, de l’esprit, de l’humour,  de l’énergie, des sauts, beaucoup de sauts, comme pour conjurer le sort !

Beaucoup d’invités, issus de l’œuvre littéraire De Mathias Malzieu, Jack, Miss Acacia, Madeleine, John et Tom, des références à La Mécanique du cœur ou encore, au Journal d’un vampire en pyjama.  Créativité et imagination se sont exprimées à travers cette voix au timbre si singulier.

Ce concert fut une belle histoire !

Alors quel vin choisir pour cet artiste dont le groupe porte le nom grec du Dieu du vin et de l’ivresse ? Quel vin pour illustrer sa démarche de création ?   Composer une chanson, c’est comme laisser fermenter des idées. Comme un bon vin, chaque chanson a besoin, de temps pour mûrir, du savoir faire de son auteur et d’une part de magie.

C’est évident, je vais choisir un « rouge » comme la couleur des costumes de scène de Mathias et Babet. Je peux, aussi, imaginer un accord « terroiriste ». Malzieu, est né à Montpellier en Languedoc, mais a grandi à Valence, au cœur de la vallée du Rhône. J’ai vécu le concert à Nîmes : Ce sera un vin du Sud. Je ne vois pas d’autre option que de choisir un « vin vivant ». Pas question de standardisation, ni de conformisme, mais plutôt d’un vin aussi turbulent que la vie. Un vin avec beaucoup d’intensité, très expressif, sincère,  pour partager et vivre la convivialité dans la fosse d’une salle de spectacle ou autour d’une table. 

Avec tout ça, quel vin ai-je donc choisi ? 

Un rouge du domaine de Rapatel, situé à Caissargues, non loin de Nîmes. Le vigneron, Gérard Eyraud, a  la réputation d’un vigneron atypique, libre et donc créatif.  Un vigneron « artiste » de la galaxie des vins dits « vivants » , un Jedi du vin naturel !  

Le vin est déjà affiné, puisque  2018 est son millésime. Il est prêt à boire, à maturité. A la dégustation, la concentration attendue est bien présente, et la palette d’arômes est aussi large que la diversité des chansons du concert. Jamais lourd, chaleureux comme des fruits cuits, avec des notes animales plus rock ! Un vin vibrrrrant !

A wine for Jedi !

 

Ajouter un commentaire

Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire.